Le mercredi 18 décembre à 10h, assistez à la soutenance de thèse de Claire Spaletta intitulée "L'influence de l'appropriation des objets connectés vocaux - Manifestation de la dépendance technologique perçue et conséquences sur l'intention comportementale".
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à 10h - 12 rue Jean Antoine de Baïf, salle D6
- IAE Paris-Sorbonne
- Les thèses soutenues à l'IAE Paris-Sorbonne
Résumé de la thèse de Claire Spaletta
Une des conséquences du développement de l’internet des objets est que nous laissons de plus en plus de traces numériques. Pourtant, certains objets connectés ont aussi démontré leurs effets néfastes sur le comportement consommateur en termes de risque de dépendance technologique. Cette thèse vise à montrer que ce risque n’est pas inhérent à la portabilité des objets et à leur manipulation, il concerne aussi les objets connectés « sédentaires » ne fonctionnant que par interaction vocale : les Assistants Vocaux Intelligents via enceintes connectées à domicile (AVI). Dans une phase qualitative (entretiens d’utilisateurs), l’étude montrent qu’il existe des signaux faibles de dépendance perçue et que l’argument de l’objet gadget est contredit par les bénéfices d’efficacité personnelle et la volonté de ré-achat. Elle fait aussi apparaître des révélations plus anxieuses chez les utilisateurs aguerris que chez les utilisateurs plus amateurs. Puis, dans une phase quantitative (N=306), l’enquête confirme que l’appropriation d’un AVI est source de dépendance technologique perçue, puis que celle-ci affecte les intentions comportementales des utilisateurs. Ce travail étaye les connaissances théoriques sur les facteurs d’appropriation technologique les plus propices à la dépendance technologique perçue. Il enrichit la littérature sur les conséquences comportementales de la dépendance technologique, mais surtout, il met à jour les modérateurs qui viennent influencer les interactions homme-machine. Ainsi, prouvant que le phénomène de dépendance technologique perçue n’échappe pas aux technologies vocales, la thèse invite les développeurs et les marketeurs à favoriser une intention de poursuite d’usage choisie et source de confiance, plutôt qu’un anthropomorphisme tourné vers l’angoisse de ne plus avoir accès à l’assistance de l’AVI ou encore de souhaiter s’en détacher. Le rôle des affects dans les interactions homme-machine à des fins purement commerciales ouvre alors à des débats éthiques et déontologiques.
Membres du jury
- Ouidade Sabri, Professeure, IAE Paris-Sorbonne, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directrice de thèse
- Jean-François Lemoine, Professeur, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Co-directeur de thèse
- Fabienne Berger-Rémy, Maître de conférences HDR, université Paris-Dauphine, Rapporteur
- Jean Marc Ferrandi, Professeur, université de Nantes, Rapporteur
- Laurent Botti, Maître de conférences HDR, université de Perpignan, Suffragant
- Nathalie Guichard, Professeure, université Paris Saclay, Suffragante
En pratique
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