Publié le 31/10/2024

| SOUTENANCE DE THÈSE | Apprendre à télétravailler : Une approche multi-niveaux des processus d'apprentissage et d'autonomisation mobilisés par la déspatialisation

Le mardi 17 décembre à 14h, assistez à la soutenance de thèse de René Bancarel intitulée "Apprendre à télétravailler : Une approche multi-niveaux des processus d'apprentissage et d'autonomisation mobilisés par la déspatialisation".

Soutenance de thèse

  • à 14h
  • 12 rue Jean Antoine de Baïf, salle D1
  • IAE Paris-Sorbonne

Résumé de la thèse de René Bancarel

Comment télétravaille-t-on

Nous avons entrepris de répondre à cette question au travers d’une étude qualitative, s'appuyant sur des méthodologies complémentaires, comprenant des entretiens semi-directifs, des journaux de bord tenus par des répondants et une auto-ethnographie clandestine. Elle a été menée dans trois établissements d'enseignements supérieurs, sur trois années, avant, pendant et après le confinement. Les données ont été traitées par codage multithématique (Ayache & Dumez, 2011, Dumez, 2016). L’exercice du télétravail, parce qu'il implique une déspatialisation (Taskin, 2010a), libère des espaces de liberté qui peuvent servir l'autonomie. L’autonomie s’apprend (Grasser & Noël, 2023), mais le processus d’apprentissage nécessite une intention de l’individu (Perrenoud, 2002), des aptitudes et un environnement capacitant (Fernagu Oudet, 2012). Notre recherche étudie la contribution du télétravail aux processus d’apprentissage et d’autonomisation. 

Télétravailler suppose un cadre, une configuration organisationnelle (Mintzberg, 1982), mais aussi et peut-être surtout des prérequis : une distance psychologique réduite au sein de la dyade « manager managé » (Napier & Ferris, 1993), un SEP fort (Bandura, 1993) et un niveau d'autonomie avancé. Les résultats montrent que le processus d'autonomisation, en télétravail, se nourrit des mêmes éléments à quoi il faut ajouter d'une perception positive de ce dernier par les acteurs. Nos résultats indiquent, enfin, que l’autonomisation n’est pas un processus régulier et qu’elle s'opère à la faveur d’événements et d’interstices, que l'on peut regrouper au sein de la notion de liminalités (Guimarães-Costa & Cunha, 2013). Nous avons donc cherché à comprendre comment le télétravail affectait les processus d'apprentissage et d’autonomisation par une analyse multiniveaux, en observant ce qui se joue aux trois niveaux, individuels, dyadique et organisationnel.

 

Membres du jury

  • Florent NOËL, Professeur, IAE-Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
  • Benoît GRASSER, Professeur, IAE Nancy, Université de Lorraine, Rapporteur
  • Stéphane BELLINI, Maître de conférences, Université de Poitiers, Rapporteur
  • Nathalie RAULET-CROSET, Professeure, IAE-Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragante
  • Véronique CHANUT, Professeur, Université Paris-Panthéon-Assas, Suffragante
  • Jean-François AMADIEU, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragant

 

En pratique