Vendredi 29 novembre, le service Valorisation des Relations entreprises a organisé la première édition du lunch entreprises, un nouveau rendez-vous qui invite à découvrir les parcours et retours d’expérience des apprenants de l’IAE Paris-Sorbonne en toute convivialité.
Après quelques mots d’Éric LAMARQUE, Directeur de l’IAE Paris-Sorbonne, place à la table ronde “Retour à l’emploi à travers la formation” en présence de :
- Alix PERRE VIGNAT, diplômée du MBA Management et administration des entreprises (MAE) de la promotion 2022-2023 et Responsable du site Palfinger Paris Sud et Paris Est (Groupe Vincent)
- Philippe GAGUIK CHALDJIAN, Responsable Transition Environnementale pour le Groupe Vincent
- Nadia BUIRET, Coach professionnel, Nadia accompagne les étudiants et les professionnels vers leur réussite professionnelle.
Retour sur ces échanges riches et inspirants, animés par Régis HUILLET, adjoint du service Valorisation des Relations Entreprises :
Régis : Quelle est la situation de départ pour vous Alix ?
Alix : J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur Estaca et trouvé un poste chez Citroën puis PSA et enfin Stellantis.
Durant 24 ans, j’ai occupé des postes très diversifiés dans le groupe avec du management depuis que j’ai 30 ans. J’ai toujours mené à bien les missions demandées et j’ai aimé mon entreprise. À l’âge de 40 ans, j’ai commencé à ressentir le besoin de changer de carrière. Je voulais quitter les fonctions support et tenir un poste dans lequel je vois ce que je rapporte au groupe et dans lequel je suis plus proche du client final. Je suis passée de PSA à PSA Retail. Après une période d’intégration, j’ai pris la responsabilité d’un site Citroën.L’expérience est incroyable. Je me sens à ma place.
Avec toute l’équipe, nous avons atteint les objectifs en service client et en rentabilité. Puis le covid est arrivé, j’ai dû organiser la fermeture de 6 sites qui ont été fermés en région parisienne. Il y avait beaucoup de personnes à réaffecter et parce que j’avais une expérience siège, on m’a demandé de retourner au siège.
J’ai finalement accepté un poste chez Free2move, la startup de PSA pour la gestion locative mais je n’arrivais pas à y trouver ma place.
Régis : Quelles sont les conditions de sortie proposées par votre ancien employeur ?
Alix : Ça faisait 10 ans que je voyais passer les mails concernant le plan de départ volontaire et j’ai décidé d’en profiter. Après 24 ans de carrière, j’avais besoin de faire le point, de confirmer mes compétences, mes aspirations pour le futur, et j’avais aussi besoin de retrouver ma confiance car mon départ du réseau m’avais déstabilisée.
Après avoir accumulé sur le CPF, j’ai décidé de reprendre des cours d’anglais, et surtout j’ai fait un bilan de compétences/coaching.
Régis : Quel était l’horizon vers lequel vous vous dirigiez en sortant de chez Stellantis ? Comment vous êtes-vous un coaching ?
Alix : [...] Le concept qui mêle coaching humain et analyse de data m’a beaucoup plu car j’aime beaucoup la data. D’ailleurs, au début, je voulais faire une formation dans ce domaine et j’avais commencé à repérer des formations. J’ai commencé les séances de coaching avec Nadia. Au fil de nos séances, elle m’a redonné confiance en moi [...]. Quand elle m’a suggéré le MBA, j’ai répondu que je n’y arriverais jamais mais à force d’en parler, l’idée m’a plu.
Régis : Nadia, présentez-vous !
Nadia : De formation universitaire avec un double cursus en droit social et en droit international public, je me suis spécialisée en géopolitique et stratégie d’armement chimique et nucléaire. Après avoir travaillé pour des ONG, des sous-traitants d’institutions internationales et nationales, je suis rentrée dans le privé avec comme fil conducteur le management. Puis, j’ai changé de métier/fonction/structure tous les deux ans en passant par l’assurance, la banque, la formation professionnelle continue. J’ai ensuite décidé de créer mes propres activités, il y a plus de 7 ans maintenant.
Régis : Nadia, quelle est votre façon de travailler, vos spécialités ? Quels profils vous contactent ?
Nadia : Je coache principalement le leadership, l’empuissancement, le burn out. Je retrouve tous types de publics et sur différentes thématiques. Il y a peu de financements par les OPCO, c’est plutôt financé par des entreprises, des collectivités ou des financements personnels. J’interviens également sur des appels d’offres avec des pool de partenaires.
Régis : Quel est votre expérience en tant que coach sur la formation universitaire dans le retour à l’emploi ?
Nadia : L’expérience peut être signifiante pour certains profils qui n’ont pas pu ou pas choisi d'aller à la fac. Elle est gage d’un certain niveau de connaissances et d’exigences et surtout participe à un référentiel de connaissances et de compétences.
Régis : l’IAE Paris-Sorbonne, vous connaissiez avant ?
Nadia : Oui tout à fait, à l’international son aura est indéniable.
Régis : Dans le bilan de compétences, qu’est-ce qui vous incite à recommander une reprise d’étude ?
Nadia : Dans un coaching, j’accompagne sur l’autorisation que peut se donner la personne qui s’interroge et qui a envie de progresser et réaliser un rêve qu'elle pense impossible. Ainsi, la reprise d’études me semble faire partie intégrante du modèle travail des années à venir. J’ai le rêve que les parcours universitaires puissent être pluriels, composés et une source d’épanouissement professionnel.
Régis : Alix, comment avez-vous connu l’IAE Paris-Sorbonne ? Avez-vous envisagé d’autres alternatives ?
Alix : Mon père a fait le MBA de l’IAE Paris-Sorbonne, c’est grâce à cela que je m’y suis intéressée. J’ai aussi regardé les MBA proposés dans les écoles de commerce, mais le budget n’était pas le même. [...]. J’ai constitué mon dossier, récupéré une lettre de recommandation d’un de mes responsables chez PSA et j’ai croisé les doigts pour que ma candidature soit acceptée.
Régis : Quels éléments en particulier ont motivé votre choix ?
Alix : [...] Tout me plaisait dans le programme.
Le fait de couvrir tous les sujets qui peuvent être utiles à un chef d’entreprise : comptabilité, RH, droit des affaires, marketing, contrôle de gestion, gestion de projet, système d’information etc.
J’aimais aussi l’idée d’avoir un examen qui valide chaque module. J’aime les challenges et j’aime que les réussites aient nécessité du mérite. Au début, ce n’était pas facile, écrire durant 3 heures d’épreuve, retenir avec mon cerveau qui n’a plus 20 ans. Cependant, l’IAE Paris-Sorbonne propose des cours avec des intervenants passionnants [...].
Régis : Comment se déroule votre scolarité ?
Alix : [...] J’ai vite retrouvé mes réflexes d’étudiante. [...]
J’ai aussi aimé ma promotion. Il y avait une grande cohésion entre nous. Nous partagions tous nos travaux, je leur donnais mes fiches par exemple.
Notre devise : on réussit tous ensemble ou rien.
Nous avons organisé des révisions en groupe. Nous avons aussi fait quelques afterwork et le voyage au Canada nous a permis de resserrer nos liens.
Nous étions très différents : de 32 ans à 51 ans, issus de domaines variés, d’origines diverses. Par contre, nous étions nombreux à être ingénieurs de formation ou issus d’une formation technique.
Régis : Après l’obtention de votre diplôme, vous êtes-vous sentie plus en confiance ?
Alix : Une fois mon diplôme terminé, je me sentais armée pour chercher un travail. [...]. Je suis un couteau suisse. Je sais faire plein de choses mais je ne suis spécialiste dans rien et le CV doit commencer par la compétence principale. Au final, j’ai choisi de mettre l’accent sur ma capacité à manager. [...].
Régis : Philippe, présentez-vous !
Philippe : Je suis ingénieur des Mines, j’ai notamment étudié les systèmes de production d’énergie. J’ai terminé mes études au Canada où je me suis spécialisé dans les énergies fossiles et l’énergie nucléaire. [...]. Comme je n’avais pas laissé tomber mon idée de double diplôme, j’ai cherché une école offrant des cours du soir. Je l’ai trouvé ici, je suis donc, moi-même, un ancien étudiant et diplômé du MBA Management et administration des entreprises (MAE) de l’IAE Paris-Sorbonne. [...].
Puis, j’ai rejoint le groupe Vincent, où j’ai notamment dirigé les sites que dirige Alix aujourd’hui. Très impliqué sur les sujets environnementaux, j’ai beaucoup travaillé à introduire ces problématiques dans la stratégie du groupe. Ça a fait son chemin, et c’est aujourd’hui un axe majeur du développement du groupe. Il était donc naturel que je pilote tout ça. J’ai ainsi cherché quelqu’un pour me succéder au poste de responsable de site.
Régis : Comment se passe le recrutement dans le Groupe Vincent ? Quel était le profil idéal ?
Philippe : Pour cela, je suis passé par un cabinet de recrutement. [...]. Deux candidates se sont nettement détachées, toutes deux des femmes. Alix, malgré son manque d’expérience au commerce, a plu par son expérience opérationnelle et sa capacité à mener des projets structurants. On a accepté de prendre un risque sur sa capacité à analyser un marché ; en contrepartie on était assez serein sur sa gestion opérationnelle du site et de ses activités.
Régis : Le mot de la fin ?
Alix, sur votre choix de formation et vos nouvelles missions,
Nadia, sur l’accompagnement d’Alix et l’idée que vous vous faites des formations de l’IAE,
Enfin Philippe, sur le recrutement d’Alix et l’idée que vous avez des étudiants de l’IAE.
Alix : Lorsque j’analyse les différentes étapes de ma carrière, si c’était à refaire je referais la même chose. Travailler dans un grand groupe au début de ma carrière, car c’est très formateur. Cela vous permet de travailler dans divers secteurs et d’emmagasiner de l’expérience et des bonnes pratiques.
Puis m’investir dans un MBA, afin d’acquérir les connaissances théoriques qui permettent de mieux comprendre certaines actions que vous faisiez déjà, mais qui permet surtout d’acquérir les compétences qui vous manquent pour passer un cap professionnel. Enfin, travailler dans une entreprise à dimension humaine. [...].
Nadia : Toutes mes coachées et coachés qui ont fait une formation à l’IAE ont développé et favorisé non seulement leur employabilité mais aussi leur confiance et leur motivation pour un plan de carrière riche et nourrissant.
Philippe : On est ravi du recrutement d’Alix. Elle est efficace, rigoureuse, organisée. Elle s’est énormément impliquée au commerce, puisque c’était le sujet qu’elle maîtrisait le moins. Et, en quelques mois, elle a beaucoup compris, et a mené des actions intéressantes, notamment sur le suivi de prospection. Elle a déjà participé à des projets environnementaux, exploite et analyse utilement nos tableaux de bord. Elle a d’ores et déjà pris une place centrale au sein du comité de pilotage de la région parisienne. Autant de réussites sans doute facilitées par ses études à l’IAE Paris-Sorbonne, que je recommande.