Feirouz GUETTICHE, d'étudiante à docteure en Sciences de gestion

Présentez-vous ? 

Je suis Feirouz GUETTICHE, franco-algérienne et parisienne de cœur depuis 20 ans. Je suis une jeune docteure en Sciences de gestion et du management. J’ai soutenu ma thèse, il y a 4 mois ! Je suis également directrice de l’innovation RH au sein de Capgemini. Je travaille en ce moment sur la création d’un parcours d’excellence en cybersécurité en partenariat avec le MIT. Ce qui me permet de conjuguer différentes passions : le développement humain, mon appétence pour la Tech et la collaboration avec le monde académique.

 

Ça signifie quoi être Docteure en Science de gestion ?

J’avoue que je ne réalise pas encore. J’ai été doctorante pendant plusieurs années et je suis docteure depuis quelques mois !

C’est à la fois la satisfaction d’être allée au bout d’une formation scientifique exigeante, qui nécessite de l’endurance et de la réflexivité et une certaine responsabilité à l’issue de celle-ci : éthique, humilité et transmission. La prestation de serment à l’issue de la soutenance de thèse résume bien cela.

 

C'était quoi le sujet de votre thèse ?

Ma thèse ouvre la boite noire du « talent management » dans le contexte de l’entreprise en l’étudiant de manière empirique, au plus près des acteurs, dans un contexte européen et français en particulier. J’étudie à la fois le terme talent, les pratiques de gestion des talents des entreprises et les effets de ce « discours talent ».

 

Comment l'IAE Paris-Sorbonne vous a accompagné lors de ce parcours ? 

J’ai effectué mon master Recherche à l’IAE Paris-Sorbonne, en réalité la formation doctorale commence dès ce moment car nous recevons les bases indispensables en termes de théories, de méthodologies, et d’épistémologie, ce qui est essentiel pour bien définir son projet de recherche doctorale.

Pendant mon doctorat, il y a les cours formels mais surtout l’accompagnement de l’école doctorale et tout particulièrement de la Chaire Mutations Anticipations Innovations (MAI) : les présentations, les échanges avec les autres chercheurs vont permettre une immersion dans un environnement intellectuellement stimulant, l’ouverture d’esprit et de bénéficier de précieux conseils.

Enfin, le soutien de ma directrice de thèse a été déterminant. Géraldine SCHMIDT, Professeure à l'IAE Paris-Sorbonne m’a accompagnée avec une exigence et une bienveillance extraordinaires. On pense souvent que la thèse est un travail solitaire, ce n’est pas tout à fait vrai. Elle nécessite des moments solitaires mais elle ne peut s’y réduire.

 

Vous enseignez au sein du Master RH&RSE de l'IAE Paris-Sorbonne, comment ça se passe ?

Merveilleusement bien ! Ce sont des moments que j’apprécie énormément car je peux transmettre mes connaissances académiques et mon expérience de DRH mais aussi parce que j’apprends énormément de mes étudiants à travers leurs questions et leurs propres expériences. Cette année, j’ai enseigné pour la première fois au sein de l’Executive master avec des personnes en reconversion professionnelle ou qui ont déjà une expérience en RH, les échanges ont été passionnants ! J’apprécie l’idée de réconcilier la dualité trop prégnante entre académiciens et praticiens en montrant que l’on peut être les deux.

 

Un conseil pour les personnes qui s'intéressent au Doctorat en Sciences de gestion ?

N’hésitez pas à échanger avec le corps professoral, les étudiants et docteurs, car il y a beaucoup de mythes sur le Doctorat en Sciences de gestion qui méritent d’être déconstruits.  Certes, la thèse n’est pas un long fleuve tranquille à plus forte raison quand on exerce une activité professionnelle, mais c’est une stimulation intellectuelle exceptionnelle !

 

Un moment marquant ?

La soutenance de thèse ! Ce fut un moment extraordinaire car j’ai eu un jury exceptionnel, et c’était la première fois que je voyais réunis au sein d’une même salle ma grande tribu : ma famille, mes amis et toutes les personnes qui ont compté pour moi au niveau académique, professionnel ou personnel, c’était très émouvant !