Méline DUGUET, étudiante en Master 1 Contrôle de gestion et audit organisationnel à l’IAE Paris-Sorbonne, a participé à la 27e édition du 4L Trophy, le plus grand raid solidaire d’Europe dédié aux étudiants et jeunes actifs entre 18 et 28 ans, du 15 au 25 février 2024. Notre étudiante nous partage son expérience vécue avec sa co-pilote Léna SILÈS, étudiante en Master Marketing à l’IAE de Poitiers quelques semaines après l’aventure !
Comment s’est déroulée l’aventure du 4L Trophy ?
C’est avant tout beaucoup d’organisation en amont. On a commencé à préparer le projet dès février 2023. Au début, on gère l’achat de la voiture, les réparations, la recherche de sponsors et l’acquisition des fournitures pour le raid. C’est aussi un travail sur les réseaux sociaux, notamment avec la création d’un compte Instagram et la publication de contenus au fur et à mesure.
Le moment venu, le point de départ est à Biarritz. Il y a plus de 1150 4L et 2 coéquipiers par voiture. Cependant, de nombreux véhicules ne peuvent pas partir avec le convoi officiel du 4L Trophy car ils doivent d'abord résoudre leurs problèmes mécaniques avant de nous rejoindre. Ma coéquipière Léna et moi avons pu partir le 15 février 2024 et nous diriger vers Algéciras en Espagne, puis au Maroc. L’aventure, c’est une vraie traversée dans le désert avec beaucoup de rencontres, notamment avec les autres participants et les locaux, particulièrement des enfants.
Vos attentes et motivations sont-elles restées similaires pendant toute l’aventure ?
Notre objectif, c'était de viser la ligne d’arrivée et de ramener la voiture à Lyon, ville dans laquelle je vis. Nous sommes un équipage 100% féminin avec peu de connaissances en mécanique initialement. Mais dès le début, on se prend au jeu. Pour gagner la course, il faut faire le moins de kilomètres possibles. Alors on tente notre chance et on essaie de se repérer avec une boussole et un roadbook pour tenir le cap et jouer les kilomètres. Évidemment, on a eu des problèmes mécaniques, mais on aurait presque été déçues de ne pas en avoir car ça fait des souvenirs !
Comment l’IAE Paris-Sorbonne t'a aidée à réaliser l’aventure ?
L’IAE Paris-Sorbonne m’a notamment aidée à réaliser l’aventure en organisant mon emploi du temps. J’ai pu anticiper des cours ou en rattraper d’autres après. L'établissement nous a également apporté son soutien avec une contribution financière dans le cadre de l’aide à projet FSDIE afin d’acheter des fournitures scolaires et sportives ou encore des denrées alimentaires.
Le 4L Trophy, c’est avant tout un raid solidaire via des rencontres et des dons pour des associations. Peux-tu nous en parler davantage ?
Ce qui m’a marquée durant cette aventure, c’est l’entraide qu’il y a entre les jeunes. Peu importe ce qui pouvait nous arriver, que ce soit des soucis mécaniques, un problème avec notre boussole, un coup de blues ou encore un problème médical. On sait qu’on peut compter sur chaque personne qu’on croise. C’est vraiment des milliers de jeunes qui sont là pour le même objectif mais on ne ressent pas l’esprit de compétition entre nous. Au contraire, on veut s’entraider les uns et les autres.
En ce qui concerne les associations, on a fait le choix de donner un peu à chacune des 4 associations : 10kg de denrées alimentaires pour la Croix-Rouge française, des fournitures scolaires pour l’association Enfants du Désert, mais aussi des dons pour Cap Eco Solidaire et Surfrider Foundation Maroc. On a pris le parti de ne pas encombrer la voiture avec des effets personnels pour donner davantage aux associations.
En quoi ta formation t’a aidée dans cette aventure ?
Actuellement, je suis en Master 1 Contrôle de gestion et audit organisationnel. Ces études m’ont aidée à construire et élaborer le budget mais aussi sur les aspects relationnels puisqu’on doit s’entraider et s’ouvrir aux autres comme dans le cadre des projets de groupe par exemple.
Après cette aventure riche en rebondissements, votre perception des choses a-t-elle changé ?
Oui, elle change forcément ! On se sent utile autrement et ça fait du bien. On se rend compte qu’avec peu on arrive à redonner le sourire à des enfants qui vivent dans une extrême pauvreté et qui n’ont rien. Dans le désert, les enfants trouvent énormément de jeux à partir d’un simple caillou. Ils ont une imagination et une créativité débordante et c’est vraiment ce côté-là qui m’a marquée. Je me suis promis de n’amener aucun vêtement de marque pour paraître la plus neutre possible auprès des enfants et c’est un côté de moi que j’ai adoré parce que je me suis sentie très naturelle et proche d’eux. En France, on se plaint beaucoup mais on a absolument tout pour être heureux, À l’inverse là-bas, ils n’ont rien et ils riaient beaucoup.
Cela fait quelques semaines que l'édition 2024 du 4L Trophy est terminée avec du recul, quel bilan peux-tu établir ?
J’attendais beaucoup de cette course car j’ai mis beaucoup d'énergie dans ce projet. Au final, j’en suis ravie. Je recommande à toute personne qui a encore la tranche d’âge de participer à l’aventure. C’est une expérience incroyable. On se surpasse et on s'étonne nous-mêmes de ce qu’on est capable de faire sur place. Je ne pensais pas que je serai aussi débrouillarde au niveau mécanique par exemple ! C’est aussi une aventure très encadrée, on part sereine car il y a des médecins sur place et un hélicoptère qui surveille si on sort du parcours. C’est vraiment une aventure à part entière où il faut la vivre pour y croire.
Cette aventure a-t-elle suscité des futurs projets ?
Je ne compte pas refaire le 4L Trophy même si la 4L a réussi à rentrer jusqu'à Lyon. Je préfère garder en mémoire cette expérience avec une aussi grande satisfaction. En revanche, avec ma co-pilote Léna, on s’est très bien entendues pendant le 4L Trophy. On est amies depuis longtemps mais cette aventure nous a davantage rapprochées. Pour plus tard, on a l’idée de partir en van et de parcourir les côtes de l’Atlantique d’abord et pourquoi pas un jour la Suisse et même un road trip aux États-Unis.