

Les thèses soutenues en 2023
Retrouvez ici toutes les informations concernant les thèses soutenues en 2023 à l'IAE Paris-Sorbonne : titres, résumés, direction de thèse, composition des jurys, et dates.
Les thèses sont présentées dans l’ordre chronologique, de la plus récente à la plus ancienne.
- Gamal EL BALLAT | La résistance aux changements : une contribution à partir du rôle de l'identité organisationnelle
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Date : 13 novembre 2023
Directeur de thèse : Florent NOËL
Membres du jury :
- Florent NOËL, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
- Hadj NEKKA, Professeur, Université d'Angers, Co-directeur de thèse
- Clotilde CORON, Professeure, Université Paris-Saclay, Rapporteur
- Rémi BOURGUIGNON, Professeur, IAE Paris-Est, Université Paris-Est Créteil, Rapporteur
- Géraldine SCHMIDT, Professeure, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragant
Résumé
Notre thèse vise à montrer que les résistances ont longtemps été considérées comme des obstacles à l’adaptation de l’entreprise et à son environnement. Ils peuvent participer pleinement à l’apprentissage organisationnel, notamment lorsque l’on considère les apports pour l’organisation de leurs réactions de défense de l’identité. Pour atteindre cet objectif, nous suivons une démarche qualitative du type théorisation ancrée-nuancée (Paillé, 1996). Notre recherche associe donc un cadre conceptuel préliminaire à une étude empirique inductive pour élaborer un modèle schématisant les phénomènes associés aux apports des comportements de résistance. Notre revue de littérature permet d’abord d’envisager le changement à travers son impact sur l’identité organisationnelle (Corley et Gioia, 2004). Ensuite, nous prenons en compte les capacités des résistances à transformer significativement l’organisation dans le temps (Courpasson et al., 2012). Enfin, nous développons une approche cognitive du changement, ce qui nous amène à envisager la participation des résistants à la diversité des points de vue sur le terrain. Notre étude est fondée sur une période d'observation, 62 interviews semi-directives, dont 11 sur des histoires de vie, et l'analyse de différents sites web. Nous nous intéressons particulièrement aux influences de l'identité organisationnelle, à ses dissonances avec d'autres logiques identitaires et à l'implication des acteurs dans l'adaptation du changement pour démontrer comment cette voie mène à l'émergence d'un apprentissage individuel et organisationnel lié à la gestion cognitive. Ainsi que l’analyse inductive aboutit à un modèle à deux niveaux. La première décrit un changement organisationnel radical par un processus en trois étapes d'initiation, de mise en œuvre et d'ancrage. Plus particulièrement, nous nous concentrons sur les effets de l'identité organisationnelle, son conflit avec une autre logique identitaire et la participation des acteurs au renouvellement du changement. Le deuxième niveau de modélisation se focalise sur les rôles des résistants dans ce cheminement. Il montre que les résistants sont des parties prenantes des étapes clés du changement et qu’ils permettent à l’organisation d’évoluer progressivement vers l’idéal-type d’organisation apprenante. Nous proposons également une typologie de résistants (Indécis, Persuadés, Acteurs émergents, Nouveaux bloquants) qui permettent de traiter la diversité des effets positifs des comportements des résistants.
- Cécile DUTRIAUX | La neurodiversité, une nouvelle segmentation pour l'entreprise
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Date : 11 octobre 2023
Directeur de thèse : Stéphane SAUSSIER
Membres du jury :
- Stéphane SAUSSIER, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Sorbonne, Directeur de thèse
- Rémi BOURGUIGNON, Professeur, IAE Paris-Est, Université Paris-Est Créteil, Co-directeur de thèse
- Clotilde CORON, Professeure, Université Paris-Saclay, Rapporteur
- France GRAVELLE, Professeure, Université du Québec à Montréal, Rapporteur
- Alain KLARSFELD, Professeur, Toulouse Business School, Suffragant
- Isabelle BARTH, Professeure, Université de Strasbourg, Suffragant
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’étudier la dette mezzanine en tant qu’alternative aux financements traditionnels dans le secteur des énergies renouvelables. Pour cela, nous avons procédé à différentes études empiriques mettant en exergue la dette mezzanine et le financement de projet. Le premier chapitre dresse l’état des lieux de la dette mezzanine dans les financements de projet. À travers une revue de la littérature sur les caractéristiques du recours à un endettement maximal, la subordination apparaît comme la caractéristique fondamentale de la dette mezzanine. Le second chapitre dresse un état de lieu des différents acteurs du financement de projet dans le secteur des énergies renouvelables en France. Il permet en outre de comprendre les règles qui régissent le développement des énergies renouvelables en France et donc de mieux comprendre le rôle de l’innovation financière dans le développement de ce secteur. En somme, cette caractérisation des différents acteurs permet une meilleure compréhension de l’environnement sectoriel dans lequel nos analyses empiriques ont été réalisées. Le chapitre 3 montre que la dette mezzanine est un déterminant clé du recours à la technique de financement de projet dans le secteur des énergies renouvelables. Ainsi, grâce à une analyse économétrique basée sur un échantillon de projet dans le secteur des énergies renouvelables, il ressort que la dette mezzanine constitue un élément clé de recours au financement de projet dans le secteur des énergies renouvelables en France. Enfin le quatrième et dernier chapitre montre que la dette mezzanine permet d’obtenir une combinaison optimale de modèles financiers, dans le cadre d’un financement de projet d’énergies renouvelables avec comme support financier une obligation convertible. Sur la base du modèle du financement d’un projet de méthanisation, la présence de la dette mezzanine permet d’abaisser les taux d’intérêt de la dette senior et d’augmenter la rentabilité des investisseurs dans le projet.
- Sara ZIRARI | Le management des associations sous le prisme de la justice sociale
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Date : 7 juin 2023
Directeur de thèse : Philippe EYNAUD
Membres du jury :
- Philippe EYNAUD, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Directeur de thèse
- Bérangère SZOSTAK, Professeure, Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Rapporteur
- Patrick VALÉAU, Professeur, Université de Rennes, Rapporteur
- Nathalie RAULET-CROSET, Professeure, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragante
- Martin CAOUETTE, Professeur, Université du Québec à Trois Rivières, Suffragant
- Célia LEMAIRE, Professeure, IAE Lyon, Université Jean Moulin Lyon 3, Suffragante
Résumé
Les personnes en situation de handicap subissent plusieurs formes d’injustices causées par les contingences naturelles et sociales. À travers deux études de cas, ce travail doctoral à visée descriptive et compréhensive propose d’analyser les pratiques organisationnelles dans les associations du champ du handicap à la lumière des théories de la justice sociale. Le premier cas est un processus de recrutement participatif qui implique les personnes accompagnées en situation de polyhandicap dans la sélection des professionnels qui les accompagnent dans une démarche d’autodétermination et d’inclusion. La deuxième étude de cas concerne un groupe d’entraide mutuelle qui accueille des personnes en situation de handicap psychique dans une démarche de pair-aidance et d’autogestion. Sous le prisme de l’approche des capabilités de Martha Nussbaum et du paradigme de la reconnaissance de Nancy Fraser, la thèse explore les mécanismes, les leviers et les impasses de ces deux initiatives pour comprendre comment l’intégration des principes de justice sociale dans le management peut contribuer à réduire les injustices sociales, symboliques et épistémiques liées au handicap.
- Sylvere KAMENI | Valorisation de la dette mezzanine dans un financement de projet d'énergies renouvelables
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Date : 10 janvier 2023
Co-Directeur de thèse : Stéphane SAUSSIER
Membres du jury :
- Dominique JACQUET, Professeur, École des Ponts Paris Tech, Directeur de thèse
- Stéphane SAUSSIER, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Co-directeur de thèse
- Michel LYONNET DU MOUTIER, Professeur Émérite, Université Paris Nanterre, Rapporteur
- Bernard SINCLAIR-DESGAGNE, Professeur, SKEMA Business School, Rapporteur
- Éric LAMARQUE, Professeur, IAE Paris-Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Suffragant
- Nicolas ROCHON, PDG Fonds d’Investissement RGREEN, Suffragant
Résumé
Cette thèse propose d’étudier l’arrivée de la potentielle segmentation de la Neurodiversité, sous l’impulsion d’un terrain revendicateur cherchant à échapper à la stigmatisation de sa catégorie actuelle de gestion : le handicap. En effet, cette situation représente une occasion unique d’observer une naissance catégorielle, en transférant le champ de recherche de la catégorisation - initialement développé en logique de marché - sur le terrain des Ressources humaines, dans le cadre du management de la Diversité.
Reposant sur une méthodologie compréhensive à la fois originale et systémique, cette recherche prend ses racines dans l’observation initiale d’un phénomène de société - le « H.P.I. » - par le prisme de ses manifestations culturelles, avant de s’ancrer dans une méthodologie mixte quantitative-qualitative, d’abord avec la réalisation d’une large enquête sur les individus s’estimant concernés, et ensuite avec un protocole qualitatif en 2 temps, à près de 2 années d’intervalle, permettant d’observer comment les parties prenantes oeuvrent à co-créer cette future segmentation. Notre recherche montre comment une non-catégorie initiale s’apprête devenir une segmentation parce qu’elle rencontre un intérêt spécifique côté entreprise faisant écho à une demande de reconnaissance du terrain, mais également comment une absence de définition hors entreprise va permettre à cette dernière d’orienter les frontières catégorielles dans ses propres intérêts économiques, n’ayant pour co-constructrice directe qu’une population interne et donc sous dépendance. Enfin, nous avons également montré que la future catégorie de la Neurodiversité se construit en raison d’un renforcement par l’entreprise d’une essentialisation faussement revendiquée par le terrain, rendant ainsi toute progression - individuelle comme collective – impossible.